UN CLOU DANS LES ETOILES

INTERROGATION




« le point de départ de toute religion
est le ciel ; ce qui est assez logique, puisqu'il est le contraire de la terre », en précisant que par « ciel » on entend « les Etoiles et le Soleil matérialisés, transformés bientôt en êtres vivants célestes, animalisés, puis anthropomorphisés ». De ce ciel physique,on  retrouve les traces dans les figurations préhistoriques. Ce n'est pas sur ce point que nous  chercherons chicane. Mais zoomorphisme, anthropomorphisme, zoodorisation, ce sont des mots vides de toute explication !



Exemple: Lignes de Nazca

Si, pour prendre un exemple, un ours gravé sur un rognon de silex est la « zoomorphisation de l'Ourse céleste » (ce qui est acceptable quoique difficilement démontrable), en vertu de quoi la dite constellation, qui ressemble à une ourse comme un polichinelle à une puce, a-t-elle été d'abord délimitée, ensuite personnifiée sous telle forme animale, et ceci chez les peuples les plus divers ? D'où vient cet accord ? Inversement, cette Ourse est chez les Egyptiens la « Cuisse du boeuf ». Quelles sont les raisons de ce désaccord ? Le vieux poème sémitique de Job s'accorde avec les Celtes, les Indous et les Grecs pour voir une Ourse à l'exclusion de toute autre figuration. Encore une fois, il faudrait donner la raison de cet accord. Il en va de même pour le Dragon céleste et pour la plupart des autres constellations. Nous avons vu, par l'exemple des Egyptiens, que cette représentation n'a rien d'absolu. Or, le nom ou plutôt les noms de chaque constellation sont toujours liés à une légende symbolique dont les raisons échappent à l'observateur qui se borne au ciel physique et aux idées « primitives ». C'est de cette légende qu'il faudrait d'abord rendre raison avant de conclure dans tel ou tel sens.

Siegfried, héros de la mythologie germanique, triomphant du dragon Fafnir (© Mary Evans Picture Library)

Inutile de souligner que mythes et légendes figurent un dragon, un héros et une captive (ou, à défaut, un trésor) n'ont pas que le sens « naturiste » qu'il est si facile de saisir. Et il suffit parfois de quelque mince détail pour que tel ou tel autre sens se laisse deviner à des yeux faits pour les voir.

Persée, pour combattre, reçoit de Pluton le casque d'Aïdès qui doit le rendre invisible, tout comme la Tarnkappe rend invisible Siegfried. Et ce casque est en peau de chien. Détail mytho-astronomique et hermétique sur lequel je ne puis ici qu'attirer l'attention.

Lorsque, dans une version danoise de sa légende, Sigurd va délivrer Sigurdrifa, c'est dans le Glasberg, « la montagne de verre », que se passe l'action. La Walkyrie en léthargie est au centre d'une enceinte de flammes qui ne suffirait pas à fondre sa cuirasse de glace, si le fer de Sigurd n'entrait en jeu. Tous ces détails, riches de sens hermétique, puisqu'ils ont trait à l'une des difficultés majeures des opérations de l'Œuvre, resteront lettre morte pour les investigateurs non qualifiés, quelque érudits qu'on les suppose.




25/09/2007
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