UN CLOU DANS LES ETOILES

DEFINITION

L'archéoastronomie est la science qui concerne la découverte et l'étude des croyances et des pratiques astronomiques des sociétés anciennes. C'est d'abord un outil pour comprendre les accomplissements intellectuels des cultures primitives, comme par exemple, les bâtisseurs des alignements mégalithiques ou les « roues médicinales » amérindiennes.

La base de la discipline de l'archéoastronomie repose sur l'hypothèse que les peuples anciens, même à un stade technologiquement ou intellectuellement primitif, se sont intéressés aux phénomènes célestes et ont tentés d'apporter des explications ou des significations particulières à ces phénomènes. Au cours de leur histoire, ces peuples se sont servis de leurs observations dans des rituels ou les ont incorporés dans des mythes afin de mettre sur pied des calendriers, ou d'anticiper les dates importantes d'activités saisonnières, par exemple, à des fins agricoles.

Identifier les planètes et la nature de leurs mouvements cycliques se révèle une tâche plus complexe, comme, par exemple, établir la dynamique de l'orbite lunaire et le calendrier des éclipses.

Notons qu’à la fa fin du 19e siècle, les théories de Max Müller (Contributions à la science de la mythologie, 1897) ont considérablement influencé l'évolution de l'archéoastronomie. En effet, ce spécialiste des langues antiques a donné naissance à une école férue de mythologie classique et de philologie, dans laquelle on prétendait que les peuplades primitives personifiaient les forces de la nature, et que les panthéons de divinités de la préhistoire et de l'Antiquité n'étaient qu'une interprétation obscurcie des phénomènes célestes. Cette école de la « mythologie solaire » soutenait que les diverses religions et mythes anciens provenaient d'une seule et même source, l'adoration de l'astre solaire. La théorie de la « diffusion solaire » a rapidement entrainé d'importantes dissensions entre les écoles orientalistes allemandes, soutenues par Max Müller et Alfred Jérémias notamment, et les écoles américaines, dirigées surtout par le folkloriste Andrew Lang. La controverse entourant cette discipline a contribué à en perdre la crédibilité et à éloigner les spécialistes de de type d'études astronomiques pour plus d'un demi-siècle. Depuis le début du 20e siècle jusqu'aux années 1960, la mention de références stellaires dans l'explication des mythes anciens étaient suspectes et provoquaient presque une astrophobie intellectuelle. Les progrès de l'archéoastronomie se sont alors surtout développés dans le milieu de l'archéologie.

  • repérer et identifier des sites et des monuments dédiés aux pratiques astronomiques en cherchant des alignements grâce à la présence de marqueurs architecturaux (pierres, autels, fenêtres, colonnes) et en les confrontant à des astres susceptibles d'avoir été observés et dont on conserve des traces dans les écrits, la mythologie ou le calendrier.
  • vérifier les chronologies et les datations établies par les historiens, en confrontant des recueils d'observations antiques vis-à-vis les éphémérides et simulations modernes. Les sources primaires pour les observations chinoises et babyloniennes sont d’ailleurs disponibles en volumes.
  • identifier et expliquer des phénomènes célestes anciens, tels que les passages de comètes périodiques, l'apparition de l'étoile des Mages (conjonction de Vénus et de Jupiter le 16 juin de l'an 2 de notre ère, l'élaboration du calendrier chinois, etc.
  • reproduire des instruments d'époque afin d'apprécier la nature et la qualité des observations prises.
  • examiner les outils géométriques et mathématiques dont disposaient les Anciens afin de prédire les événements célestes.






24/09/2007
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